Les utilisateurs de montres Garmin pourraient bientôt faire face à une rupture majeure dans l’utilisation de leurs appareils. La bataille juridique entre Garmin et Strava pourrait en effet mettre fin à la synchronisation automatique des activités sportives d’ici novembre 2025, contraignant des millions d’adeptes du sport à revoir leur manière de partager leurs performances. Plongeons dans les détails de ce conflit qui pourrait bouleverser les habitudes des sportifs du monde entier.
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Le différend entre Garmin et Strava a pris une tournure judiciaire à la fin septembre 2025, lorsque Strava a déposé une plainte au tribunal du Colorado. La société accuse Garmin d’avoir détourné deux innovations protégées par des brevets, à savoir les segments et les cartes de chaleur. Ce litige met en lumière des tensions sous-jacentes quant à la propriété des technologies utilisées dans les montres connectées.
Garmin, de son côté, a réagi en imposant de nouvelles conditions aux applications tierces, obligeant à afficher le logo Garmin de manière visible sur toutes les données issues de ses appareils. Cette exigence a été rejetée par Strava, qui considère cela comme une forme de publicité forcée et une atteinte à son indépendance.
La menace de Garmin de couper l’accès à son API pourrait avoir des répercussions significatives pour les utilisateurs. Actuellement, la synchronisation automatique permet aux sportifs de retrouver facilement et rapidement leurs activités sur Strava, avec tous les détails. Si Garmin met sa menace à exécution, cette fonctionnalité disparaîtra, obligeant les utilisateurs à exporter manuellement leurs données.
Cette rupture affecterait non seulement Strava mais aussi d’autres services exploitant les données de Garmin Connect, tels que TrainingPeaks, Komoot, et diverses applications de suivi de la performance et de la récupération physique. Les gammes de montres Garmin, bien qu’elles continuent de fonctionner pour enregistrer les activités, perdraient leur connectivité automatique avec ces plateformes.
Au-delà de la question de l’affichage des logos, ce conflit illustre une lutte plus profonde pour le contrôle des flux de données. Garmin cherche à reprendre la maîtrise totale des informations générées par ses équipements, tandis que Strava défend la libre circulation de ces données, sans contrainte promotionnelle. Cette divergence de vues sur la propriété et l’utilisation des données numériques est au cœur du litige.
Alors que la date du 1ᵉʳ novembre approche à grands pas, les utilisateurs espèrent une résolution à l’amiable. Toutefois, les positions actuelles des deux entreprises suggèrent que la route vers un accord pourrait être semée d’embûches.
Garmin, fondée en 1989, est une entreprise américaine spécialisée dans les technologies de navigation par satellite. Elle s’est imposée comme un acteur majeur dans le domaine des montres connectées, particulièrement appréciées des sportifs pour leur précision et leur robustesse. Strava, quant à elle, est une plateforme en ligne lancée en 2009 qui permet aux athlètes de suivre et d’analyser leurs performances sportives. En facilitant le partage et la comparaison des activités, Strava a rapidement conquis une large communauté d’utilisateurs, devenant un outil incontournable pour les amateurs de sport.
Ce conflit entre Garmin et Strava met en lumière les enjeux stratégiques et commerciaux liés à la gestion des données numériques dans le secteur des technologies sportives. Les utilisateurs, pris entre les deux géants, espèrent néanmoins que le bon sens prévaudra pour préserver leurs habitudes sportives et leur confort d’utilisation.