Se retrouver confronté à une situation de chômage ou d’arrêt maladie peut avoir un impact considérable sur les finances personnelles. Que ce soit en raison de la perte d’un emploi ou d’une incapacité temporaire à travailler, les personnes dans ces situations se posent souvent la même question : laquelle de ces options offre le plus d’avantages financiers ?
Le chômage : allocations, aides et réduction des revenus
Le chômage est une situation où une personne se retrouve sans emploi, mais reste activement à la recherche d’un travail. En France, les allocations chômage sont la principale forme de soutien financier pour les demandeurs d’emploi. L’éligibilité à ces allocations dépend de plusieurs critères, comme la durée de travail antérieure et la cause de la perte de l’emploi. Pour pouvoir bénéficier des allocations chômage, il est nécessaire d’avoir travaillé au moins 4 mois sur les 24 derniers mois.
Le montant des allocations est calculé en fonction des revenus antérieurs, mais il ne couvre généralement pas la totalité du salaire précédent. En moyenne, les allocations chômage se situent entre 1 200 et 1 400 euros par mois, mais ce montant peut varier en fonction de votre salaire de référence et de votre situation personnelle. La durée des versements dépend de votre âge et de votre ancienneté dans l’emploi, allant de quelques mois à plusieurs années pour les personnes âgées de plus de 50 ans.
Outre les allocations chômage, il existe d’autres aides financières qui peuvent être versées pour compléter les revenus. Cela inclut des aides au logement comme l’APL (Aide Personnalisée au Logement), des aides sociales destinées aux personnes en situation de précarité, et des aides à la formation pour aider à la reconversion professionnelle. Cependant, bien que ces aides soient utiles, elles ne suffisent souvent pas à maintenir un niveau de vie élevé.
En revanche, l’inconvénient principal du chômage est la baisse de revenus. Les allocations chômage représentent généralement une part réduite du salaire d’origine. De plus, la période de chômage peut avoir un impact négatif sur la retraite, car les cotisations sociales sont souvent moins élevées pendant cette période.
L’arrêt maladie : indemnités journalières et compléments de salaire
En cas d’arrêt maladie, un salarié peut recevoir des indemnités journalières versées par la Sécurité sociale, à condition d’avoir cotisé un certain nombre de mois avant l’incapacité de travail. Le montant des indemnités journalières dépend du salaire précédent, mais ne couvre généralement qu’une partie du revenu, soit environ 50 % à 70 % du salaire brut. En 2025, cette indemnité est plafonnée à environ 45 euros par jour, ce qui peut être insuffisant si le salaire antérieur était élevé.
Cependant, pour compenser cette perte de revenus, certains employeurs ou organismes de prévoyance offrent un complément de salaire, permettant ainsi de récupérer une partie du salaire perdu. Ce complément peut varier considérablement en fonction de l’entreprise et du contrat de prévoyance, mais il n’est pas systématique.
Une des principales difficultés de l’arrêt maladie réside dans le délai de carence, c’est-à-dire les premiers jours non indemnisés de l’arrêt. En règle générale, le délai de carence varie entre 3 et 7 jours, et durant cette période, les employés ne reçoivent aucune indemnité de la part de la Sécurité sociale. Ce manque de revenu pendant le délai de carence peut être un inconvénient pour ceux qui ne bénéficient pas d’un revenu complémentaire.
En outre, l’arrêt maladie peut également avoir un impact sur les primes, les avantages sociaux, et la progression salariale, car certaines entreprises ne versent pas d’indemnités pour ces éléments pendant l’arrêt de travail.
Comparaison financière entre chômage et arrêt maladie : quel est le meilleur choix ?
L’une des principales différences entre le chômage et l’arrêt maladie réside dans le montant des revenus perçus. En cas de chômage, les allocations chômage sont souvent inférieures au salaire antérieur, mais elles sont stables pendant toute la durée de l’indemnisation, qui peut durer plusieurs mois, voire années. En revanche, les indemnités journalières en cas d’arrêt maladie sont souvent bien inférieures au salaire habituel, sauf si un complément de salaire est versé par l’employeur ou un organisme de prévoyance.
Durée de la période de transition
La durée de la période de transition varie selon les deux situations. En chômage, les allocations peuvent être versées pendant une période relativement longue, souvent entre 6 et 24 mois, selon l’âge et l’ancienneté du salarié. Pour les plus de 50 ans, cette période peut être prolongée jusqu’à 36 mois. En arrêt maladie, les indemnités journalières sont versées uniquement pendant la durée de l’incapacité de travail, avec un plafond de 3 ans pour une incapacité liée à une maladie. Au-delà de cette période, le salarié peut ne plus percevoir d’indemnité, à moins d’être en invalidité.
Autres facteurs à considérer
Il existe des facteurs supplémentaires à prendre en compte lors de la comparaison entre chômage et arrêt maladie. En cas d’arrêt maladie, les frais médicaux peuvent s’accumuler, surtout si la personne a besoin de soins réguliers. De plus, pendant un chômage, les cotisations sociales sont souvent réduites, ce qui peut avoir des conséquences sur la retraite future.
L’impact sur la carrière professionnelle est également un facteur à considérer. En chômage, la recherche d’emploi est souvent plus active, ce qui peut permettre de retrouver un emploi plus rapidement. En revanche, pendant un arrêt maladie, il est souvent plus difficile de reprendre le travail ou de chercher un nouvel emploi en raison de l’incapacité physique.